samedi 28 juillet 2012

JARDIN DES PLANTES 4 / Panda roux, vigognes et nandou


Les anciennes fosses aux ours sont occupées depuis plusieurs années par des hôtes plus modestes (on a compensé leur petite taille par des abris surélevés imitant leur habitat naturel tout en les rapprochant du public) : les pandas roux, qui malgré leur apparence vulpienne sont bel et bien des ursidés, et les binturongs qui jusqu'à nouvel ordre ne sentent pas précisément le popcorn chaud.
Les binturongs ce jour-là formaient un tas immobile, poilu et sombre sous l'auvent de leur cabane, indessinable.
Les pandas roux dormaient aussi, mais d'un sommeil bref entrecoupé de promenades gracieuses en équilibre sur leur échafaudage de bambou.



Ecrasées sous le soleil, les vigognes quant à elles semblaient plongées dans une léthargie qu'aucun nandou n'aurait pu troubler. Quelle mouche piqua alors l'une d'entre elles, l'un d'entre elles faudrait-il écrire, pour qu'elle sorte subitement de son coma et s'accroupisse derrière sa voisine immédiate après des préliminaires bâclés — quelques coups de tête et morsures au cou ? Toujours est-il que, profitant de l'occasion, un nandou promptement accouru se mit à picorer avec insistance la pauvre fille qu'on ne voulait décidément pas laisser dormir en paix.
Comment s'étonner après une telle scène, en plein jour, au cœur de Paris, que les animaux sauvages ne dorment que d'un œil ?





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