dimanche 1 juillet 2012

Dragon BRUN ET NOIR ET FEUILLE D'OR
























Bonjour Iris, alors voilà, c'est reparti.
Merci pour le petit cuisinier, il est formidable, il mérite d'être regardé longtemps parce qu'alors il s'anime et son immobilité trahit une grande activité intérieure (ça me fait ça aussi quand je regarde les monomanes de Géricault, il y a un moment de bascule où elles se mettent à gigoter...). C'est dans le regard ici beaucoup que ça se passe, les deux yeux n'exprimant pas la même chose, on sent qu'il piaffe en guettant le client et que ses mains — très belles petites mains boudinées, faites avec rien — n'ont qu'une envie c'est d'aller découper un canard... Est-ce qu'il était content de ton dessin  (je vois qu'il a signé) ?
Et ton petit lampion (qu'est-ce que c'est exactement que ces trucs, on en voit un peu partout dans tes dessins ? des autels ?), il a lui aussi beaucoup de présence au pied de cet acacia, son pied de traviole qui fait un V avec le tronc ça lui donne un côté lutin.

Est-ce que tu es remise de tes émotions ? Est-ce que tu continues à faire des choses de mémoire ? Moi je n'ai jamais su faire ça. Tout ce que j'ai dessiné "ailleurs", c'était des notes prises sur place, sur l'instant comme par contact. Après le retour il aurait fallu peut-être transposer, travailler autrement, avec la mémoire comme le conseillait Degas, mais moi une fois mon carnet posé c'était fini.

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